Antoine Favre

Pour ce homard, dans un premier temps j’ai voulu l’inscrire dans un paysage, comme un immense monstre qui surgit d’une montagne et ce pour faire le lien avec ma production actuelle qui est plutôt centré sur le paysage et aussi car en parallèle, je réalise occasionnellement des détournements de vieilles gravures ou dessin, et j’utilise souvent cet artifice pour changer le sens de l’image.

Une fois la toile réalisée  je me suis rendu compte qu’il fallait exclusivement réaliser un format portrait et non paysage, et comme mon idée ne marchait plus en format portrait j’ai dû rapidement trouver une solution.

J’ai un ami artiste, Stéphane Barry, qui réalise avec de vieux objets (bijoux, montres, pièces mécaniques, ect .. ) des insectes, arachnides et autres crustacés. J’ai toujours été très admiratif de son travail et il y a une certaine logique de transformer ces petites créatures en bijoux, la brillance de leurs carapaces et le contraste extrême que l’on peut avoir entre ombre et lumière s’y prêtant particulièrement !

J’ai donc voulu peindre ce homard comme si il était en or, en commençant par de l’ombre brulé pour les zones sombres, de l’ocre jaune pour les zones clair, puis renforcé de plus en plus les contrastes par l’ajout progressif de noir et de jaune cadmium par grosses touches épaisses pour mes zones de lumières jusqu’à ce que je trouve un résultat satisfaisant.